Je marchais depuis quoi ? Des heures ! Simplement pour trouver cette stupide Oasis... Mais quelle idée m'avait traversée ?! Aucune. Simplement le fait que j'étais as-soi-ffé. Et oui, le seul point d'eau de ma Meute se trouvait être d'une inaccessibilité déconcertante. C'est la raison pour laquelle j'allais souvent apaiser ma soif chez nos voisins, qui, si il l'apprenait, n'en seraient certainement pas ravi. Mais que voulez-vous ? Je suis incorrigible.
Pourtant, aujourd'hui, le goût de l'Aventure m'avait pris. Et, j'avais déjà passé ma matinée à la recherche de cette ressource à la... Et n'avait rien trouvé. Bien sûr, cette oasis est réputée introuvable pour les étrangers, et peut-être même pour la Meute du Soleil. Mais certainement pas pour moi. Moi, Solembum, Lieutenant Solaire et Prince Charmant de toutes ces jeunes louves en manque de compagnie... Oui, je suis un grand Tombeur. Aucune louve ne m'a encore résisté. Quoi ? Je prend ça comme un jeu ? ... Oui. C'est vrai. Mais bon, enfin...
Mes pattes s’enfoncent dans le sable fin et chaud. L'air lourd me pesait. Oui, j'aime la chaleur. Mais, y a des limites quand même ! Or, là, ces dernières étaient amplement dépassées. Le poids du soleil, comme une chape de plomb, pesait sur mes larges épaules. La moiteur de l'air ambiant m'étouffait presque... Cette situation me rappela un souvenir douloureux. Que je mis rapidement de côté en me concentrant, recherchant la Source.
Levant le museau en l'air, j'inspirai, tentant de détecter une humidité. Tout en marchant, j'inspirais de longs traits, puis, par de brefs expirations, laissai l'oxygène s'échapper de moi.
Faisant ce manège depuis un moment durant, je finis par me lasser et désespérer... Ronchon et déprimé, je me mis à pester contre tout et n'importe quoi, du genre : pourquoi nous n'avions qu'un point d'eau potable, et, pourquoi ce dernier était quasiment inaccessible ? Quelle idiotie !
Je continuais comme ça, traînant des pattes, errant sans but, à présent. Si ce n'est que trouver un peu d'ombre. Le museau par terre, fixant mes antérieurs en mouvement, je ressentis un frisson. Levant le museau, j'en découvris la cause : un palmier se dressait devant moi ?! Mais oui ! Observant l'endroit où je venais de débarquer, j'ouvrais grand la gueule.
- Nom de ...
Les yeux écarquillés, j'étais subjugué par l'étendue d'eau qui s'était brusquement révélée à moi. Pourtant, le paysage plat aurait du me dévoiler l'existence de cette merveille depuis un bout... A croire que, les autres n'avaient pas tort : il existait encore beaucoup de mystères.
Se trouvait donc, devant moi, un lac. Plutôt un étang. Mais, celui-ci était d'une eau limpide et claire. Cette source était entourée de palmiers, qui, eux, longeaient ses rives. M'approchant, je détournais le palmier sur ma route, et pénétrais dans l'eau. Doucement. Car le choc thermique me saisit et m'envoya une longue secousse, de la nuque au bout de la queue. Frissonnant de contentement, j'y mis deux pattes, puis quatre et, enfin, y plongeais la tête la première.
Ah, je crois bien, que, cette sensation était sans doute une des plus savoureuses jamais dégustée...
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Dim 2 Déc - 12:08